dimanche 25 juillet 2010

Toi, l'inconnu de la rue

Avoir assez d'amour en moi


Un œil pour sous ton carton te voir

Te donner à boire,

Une main pour te conduire

Et ne jamais te fuir,

Une oreille pour t’entendre

Ecouter tes larmes de cendres,

Un cœur pour t’aimer

Sans jamais te laisser.

Des bras qui t’enlacent,

Toi, le clochard sur la place,

Être péripatéticienne bénévole

Ma tendresse devenant obole !

Partager ton rire

Ou t’apprendre à lire

Caresser ta peau lépreuse,

Être avec toi joyeuse

Je voudrais te voir,

T’entendre et t’aimer pouvoir !

6 commentaires:

  1. Doowmée,

    quel beau poème! Avec des mots qui viennent du fond du coeur, on le sent, pas juste pour faire des rimes. Tu as de multiples talents, je l'ai vu en visitant tes différents blogues.

    Ici à Montréal le nombre d'itinérants (sans-abris, vagabonds) ne cesse de croître de manière exponentielle, c'en est épeurant! La détresse humaine n'a pas de limites, et j'imagine qu'il en est de même chez-vous.

    Pour terminer sur une note plus légère, je t'ai lue chez Rosie, et il m'est arrivé aussi d'écrire un commentaire à un endroit où je suis arrivée par hasard, et n'avoir jamais retrouvé le chemin. C'est pourquoi maintenant j'inscrit sur ma liste de favoris chaque endroit que je visite...

    :-D

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  2. Lise, Je n'ai pas trouvé ton blog pour te répondre, juste ta présentation ... tu es la bienvenue chez moi, aussi pour causer à d'autres ou les rechercher en mettant une annonce pour que l'on t'aide pas de problème. Tu sais, les extraverties dans mon genre, ne sont pas peut-être pas plus à l'aise que toi en société ... Elle le cachent mieux, c'est tout : j'ai participé une fois à un jeu télévisé (Motus) ... tandis que l'amie qui était avec moi se lâchait, faisait le clown, un peu trop à mon goût, je frisais l'évanouissement et je me disais :" vite que l'on perde vite ..." Mon voeu fut exaucé, nous nous sommes prise la raclée du siècle :lol: j'ai ainsi découvert que je souffrais d'une forme atténuée d'agoraphobie.

    Oui mon poème, même s'il rime, vient du coeur. Je crois que ce genre de misère est tellement inacceptable à notre époque. Quand mon fils avait aux alentours de 18/20 mois, je le laissais aller les embrasser au sortir de la messe. Je me souviens encore de la joie sur le visage de ce vieil homme ... une fois je le croisais et fut prise d'une assez violente quinte de toux (je suis asthmatique), il se précipita avant les personnes de mes amis et me tandis une boite de pastille de menthe, tellement heureux de pouvoir faire quelque chose à son tour ... Qui sait, cela aurait pu m'arriver, à moi ou à quelqu'un des miens, qu'est ce qui fait qu'une personne bascule dans cet anonymat de la rue ... Ils en restent humains et chaleureux,pour la plupart. Depuis l'ouverture des frontières des pays de l'est, il y a une recrudescence de la misère mais d'un autre genre, plus violente, plus déroutante, plus professionnelle.
    Rosie, oui c'est un vrai plaisir, elle revient le 7. Je t'avais lu aussi chez elle, tu peux squatter chez moi en attendant et plus si tu t'y sens bien.
    Je t'embrasse
    Doowmée

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  3. Doowmée,

    très vrai ce que tu dis, on ne sait pas ce qui fait que quelqu'un se retrouve dans la rue, et ça pourrait arriver à n'importe qui. Aucun enfant ne rêve de devenir sans-abri, itinérant quand il sera grand...

    Pour ce qui est de mon blogue, il est en sommeil: j'ai compris certaines choses et j'aimerais arriver seule à m'y retrouver, histoire de me prouver que j'en suis capable. Ceci dit je trouve les écrits des autres bien plus intéressants que tout ce que je pourrais dire. Rosie, j'y suis depuis ses débuts ou presque, mais il y a bien d'autres endroits où je campe.

    Je me suis amusée en lisant ton passage à la télé. Brrr! J'en aurais été incapable!

    Bonjour, ou bonsoir Dowmée!

    :-D

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  4. J'en voyais des clochards et qq clochardes dans les rues et sous les ponts de Paris, mais ce qui m'effrait maintemant, c'est qu'il y en ait tant, et de plus en plus jeunes, et des jeunes femmes avec des enfants, c'est terrible !
    Très joli poème.

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  5. Merci Claude, mais je me dis souvent que si on savait vraiment aimer il n'y aurait pas de misère ... Ils nous resteraient déjà la maladie, les accidents, et la mort, cela serait bien suffisant ... la violence, et l'égoïsme sont du surplus dont on se passerait bien ...
    Bon ze filosof là ....
    Bonne soirée. Bizou
    Doowmée

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